Des instituteurs mieux formés: une réforme indispensable (La Voix du Luxembourg)

09. Novembre 2004

Irène Giroux

Ed Kirsch, président de la FGIL, Nico Weyland, secrétaire, Nadine Anen, Patrick Arendt, Pit Clees et Gilbert Hopp, membres du comité, ont représenté la FGIL lors de l'exposition à Mady Delvaux Stehres de leurs préoccupations concernant l'enseignement public, et notamment quant à la volonté de faire de «faire sortir l'école luxembourgeoise du carcan de déficits, de pénuries et d'immobilismes qui la caractérisent et l'accablent depuis trop longtemps», dixit les responsables de la FGIL.

La formation des instituteurs, l'école-pilote Ganztagesschule (journée scolaire continue), le projet «Cours sur les valeurs», la protection juridique de l'enseignant, les devoirs à domicile et l'éducation sportive à l'école primaire ont été les points abordés lors de cette rencontre. Les responsables de la FGIL ont rappelé qu'actuellement la formation des instituteurs luxembourgeois reste, avec celle en vigueur en Belgique, la moins longue de tous les pays de l'OCDE. «Cette situation n'est guère propice à la qualité de l'enseignement ni à une recherche sérieuse en matière pédagogique pourtant indispensable, ne serait-ce qu'au vu des piètres résultats de nos élèves à l'échelle internationale. Le temps des demi-mesures doit être définitivement révolu et la FGIL exige de façon claire et nette une formation universitaire complète de type master pour l'instituteur préscolaire, primaire et préparatoire».

Selon eux, l'école-pilote Ganztagesschule est une initiative positive. La FGIL exige autour de cette école un encadrement de qualité et une extension du projet aux écoles communales.

Le projet cours sur les valeurs est approuvé par la FGIL qui estime que «le phénomène religieux ainsi que les grands courants philosophiques y auraient leur place, mais l'accent serait mis sur les valeurs citoyennes communes et sur les droits de l'Homme universellement reconnus».

Quant à la protection des enseignant, la FGIL demande que les autorités publiques, et le ministère en premier lieu, fassent tout pour rétablir l'autorité de l'école et que les enseignants jouissent de la protection juridique la plus complète de la part de l'Etat-patron.

A propos des devoirs à domicile, les responsables de la fédération ont avoué: «Il est évident que pour le moment les instructions ministérielles en vigueur sont les seules applicables, mais il n'en est pas moins certain que la prochaine lettre ministérielle de printemps apportera d'importantes précisions et modifications».

Enfin, concernant l'éducation sportive à l'école primaire et le lien entre l'obésité croissante de la population, et des jeunes, et la qualité des enseignements sportifs à l'école, bien entendu primaire, la FGIL réfute ces propos et exige le recrutement d'instituteurs qualifiés .